Moment Précieux - Cour de l'Archevêché
Entre abbatiale romane et palais du XVIIe siècle, la Cour de l’Archevêché accueille des concerts avec des artistes rares ou en formation inédite. Avec ses 400 places assises, elle offre l'écrin idéal pour ces musiques intimistes, profanes ou sacrées.
JASSER HAJ YOUSSEF & PIERS FACCINI (TUNISIE/ANGLETERRE/FRANCE) / 60 min
Mercredi 11 juillet à 19h30
Quand la musique du brillant violoniste Jasser Haj Youssef et sa viole d'amour rencontrent l'univers délicat du chanteur-guitariste folk Piers Faccini, se dessine un paysage sonore d'une poésie absolue... Sur des thèmes issus de la musique traditionnelle italienne ou arabe et de leurs propres compositions, ils s'accordent cordes et voix avec une virtuosité naturelle et une élégance qui transporte jusqu'à l'enchantement !
Jasser Haj Youssef est l’un des plus brillants représentants de la nouvelle génération de musiciens arabes. Violoniste, compositeur et musicologue, la sensualité de ses mélodies, son remarquable sens du rythme et sa profonde culture musicale lui ont permis de jouer avec les plus grands artistes de son pays natal, la Tunisie, mais aussi de collaborer avec des figures internationales : Barbara Hendricks, Didier Lockwood, Sœur Marie Keyrouz, L. Subramaniam, Cheikha Rimitti, Youssou N’Dour… Le monde de la musique l’invite largement et on le retrouve tour à tour dirigeant l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée ou les Musiciens du Louvre, avec son quartet de jazz ou en solo sur les scènes les plus prestigieuses. Ses œuvres sont étudiées en France, notamment au programme du baccalauréat, mais également à l’étranger. Ses compositions sont jouées en 2016 à la Philharmonie de Paris. S’il reste essentiellement violoniste, notamment avec son quartet mixant musique arabe et jazz, c’est la viole d’amour qui tend aujourd’hui à devenir son instrument de prédilection. Il est le premier à avoir redécouvert cet instrument à cordes sympathiques, utilisé entre autres par Bach et Vivaldi à l’époque baroque, avant d’être abandonné dans les siècles suivants.
"Privilégiant l’épure à la virtuosité, il économise les notes pour mieux les étirer, jusqu’à les suspendre, comme s’il voulait sculpter le silence plutôt que la mélodie…" Anne Berthod | Télérama
Piers Faccini est né à Londres d’un père italien et d’une mère anglaise. Auteur, compositeur, interprète, mais également peintre et photographe, il porte en lui les traces d’une généalogie métissée. Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris, il fonde le groupe "Charles Marlowe" en 1997 avec le poète Francesca Beard. De nombreuses collaborations suivent, et participent au développement de sa renommée : Vincent Segal, Dawn Landes, Rokia Traoré, Ben Harper, Ballaké Sissoko, Camille ou Ibrahim Maalouf. Loin des modes et hors du temps, aussi à l’aise dans une complainte napolitaine du XVIIIe siècle que dans un blues de La Nouvelle-Orléans ou un folk mélancolique, il est avant tout le citoyen de son propre imaginaire. En 2015, ces deux artistes curieux et sans frontière mettaient en commun leurs talents et leurs répertoires lors d’une résidence de création à la Filature de Mulhouse. Depuis, on a pu les écouter, en duo, à l’Abbaye du Mont Saint-Michel ou lors de la première édition du Festival Les Suds,en hiver en février dernier.
Piers Faccini dirige dans la semaine un stage de laboratoire de création.
© Jasser Haj Youssef : Fabien Lemaire / Piers Faccini : Olivier Metzger