En Italie, Ninna Nanna est le terme générique pour désigner une berceuse. Il en existe des milliers. Sacrées ou profanes, on trouve des Ninna Nanna dans chaque région du pays. Dans la tradition orale, certains auteurs profitaient de leur caractère apparemment inoffensif pour y glisser des allusions aux problèmes sociaux ou politiques. S’inspirant de thèmes populaires, de grands musiciens italiens tels Monteverdi (1567-1643), Verdi (1813-1901) ou Puccini (1858-1924) en ont composées. Plus récemment le compositeur de musiques de films Ennio Morricone, le trompettiste de jazz Paolo Fresu ou le rappeur milanais Ghali ont écrit leur Ninna Nanna. Celle que le Trio ÂMAN a choisie, sous-titrée Sette e Venti, a été créée en Toscane au XIVe siècle. Emmanuelle Bunel l’a découverte dans le célèbre film de Jean-Jacques Annaud, Le Nom de la Rose (1986). Le rythme à trois temps, proche de la valse, de Ninna Nanna (Sette e Venti) la rend facile à interpréter à plusieurs voix par des enfants.
Ninna Nanna, sette e ventiIl bambino s’addormentiS’addormenti e fa un bel sonnoE si sveglia domani al giorno
Nanna ieri, Nanna ieriE le panieri non so le sporteNanna ieri, Nanna ieriE le sporte non so panieri
Ninna Nanna, sette e ventiIl bambino s’addormentiE la vita non è la morteE la morte non è la vita
L’enfant s’endortS’endort et fait un beau rêveIl se réveillera demain matinLes berceaux ne sont pas des paniersLes paniers ne sont pas des berceauxL’enfant s’endortMais la vie ce n’est pas la mortEt la mort ce n’est pas la vie