Le Grand Bal
Cinéma. 89 min. France/2018
Mardi 3 mars 2020 à 20h30 . L'Éden Cinéma, Fontvieille
C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse. Grande amatrice de bals, c’est la chanteuse Camille qui signe la musique du générique.
Le Grand Bal de l’Europe, festival de danse traditionnelle organisé depuis 1990 par l’AEADT - Association Européenne des Amoureux de danse traditionnelles, se tient chaque été à Gennetines dans l’Allier. S’y produisant successivement, des formations musicales venues de toute l’Europe, proposent ateliers d'initiation et perfectionnement aux danses traditionnelles toute la journée et des bals le soir, la nuit et parfois en journée.
Un film de LAETITIA CARTON
"L’idée de ce film est née en 2015, pendant le grand bal. Il était plus de 2h du matin. On discutait avec Bernard, le fondateur de ces rencontres de la danse, sur un bord de parquet… Et comme souvent nous nous sommes arrêtés de parler, frappés par la beauté de ce qui se passait devant nos yeux : la foule de tous ces danseurs qui tournoyait dans la nuit, la joie, la grâce des danseurs, la virtuosité des musiciens, leur générosité, l’osmose entre tous ces gens, l’énergie palpable qui se dégageait de cette communauté d’hommes et de femmes. Aujourd’hui, ni Bernard, ni moi, ne nous souvenons lequel d’entre nous a eu l’idée en premier. J’ai l’impression qu’on l’a eue en même temps ce soir-là. Bernard savait que je faisais des films ; je connaissais son histoire, celle du Grand Bal. On va dire qu’il y a eu synchronicité. La même envie de donner à voir ce que nous avions sous les yeux, de le partager. Parce que c’est précieux, et nécessaire aujourd’hui." Laetitia Carton
Formée à l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, Laetitia Carton expose son travail dans des lieux d’art contemporain dès sa sortie de l’école (Abbaye St André à Meymac, Espace d’art contemporain de la ville de Paris, Musée d’art contemporain de Lyon…). Elle rencontre le directeur du FIDMarseille Jean Pierre Rehmet découvre le documentaire de création lors d’un post-diplôme à l’école d’art de Lyon. Elle décide alors de prendre un autre chemin, et suit le master de réalisation documentaire de Lussas (Université de Grenoble). Son film de fin d’études, D’un chagrin j’ai fait un repos est largement diffusé et lui permet de voyager jusqu’à Cuba, où il remporte un prix. Elle réalise en 2009 un premier film de 90 minutes pour la télévision, La Pieuvre, sur une maladie génétique neurodégénérative qui décime sa famille, la maladie de Huntington. En parallèle de son portrait sur l’artiste Baudoin, Edmond, sorti en salle en septembre 2015, elle réalise un documentaire pour le cinéma sur la communauté sourde et la langue des signes, J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd, initié sept ans auparavant avec ses amis sourds. Accro aux bals traditionnels depuis son enfance dans le Bourbonnais, la réalisatrice posait sa caméra au Grand Bal de l’Europe en 2016. Captant magnifiquement les corps-à-corps des danseurs et l’ivresse du mouvement, elle et signe avec Le Grand Bal un film à l’énergie communicative.
Introduction musicale (30 min.)
En préambule à la projection, HENRI MAQUET et BENJAMIN MÉLIA, duo de musiciens, poly-instrumentistes, manipulateurs de sons et agitateurs de bals imprévus, offrent une sensibilisation originale aux musiques des bals trad’ !