Nuit des Forges - Parc des ateliers
Qu'elle soit électrique, électronique ou acoustique, l'avant-garde des musiques du monde a, aux Suds,à Arles, une scène à sa mesure : celle des Nuits des Forges. Implantée au pied du chantier de la Tour conçue par Frank Gehry pour la Fondation LUMA à Arles, au coeur d'une friche industrielle finement réhabilitée, cette scène accueille la création la plus novatrice. 5 min à pied du Théâtre Antique !Ouverture à 23h / Concert à 00h30
DJs Set avant et après les concerts, jusqu'à 4h du matin !En partenariat avec :
TSHEGUE (congo-KINSHASA/France) / 75 min
Mercredi 11 juillet à 00h30
Détonant ! Le cocktail qu’offre chacune des apparitions de cette formation, présentée comme l’un des étendards de la scène afro-punk, est explosif ! Nourrie d’électro et de rumba congolaise, de hip hop et de rock garage, la musique de Tshegue bouscule les codes et se vit et se danse jusqu’à la transe. L’énergie contagieuse de la chanteuse Faty Sy Savanet, Kinoise de la banlieue parisienne, portée par les percussions de Nicolas « Dakou » Dacunat est à consommer sans modération.
"Faty et Dakou les deux membres du groupe Tshegue vivent à Paris où ils se sont rencontrés. Si Faty Sy Savanet a grandi à Kinshasa dans une famille de musiciens, Dakou lui vient de la banlieue sud de Paris. Petite, Faty écoutait de la musique congolaise : du soukouss, du kuduro mais surtout de la rumba, congolaise bien sûr, comme celle du grand Tabu Ley Rochereau (…)
Faty arrive à Paris à 9 ans et elle y grandit baignée par le rythm and blues, le rock garage et le hip hop. Plus tard, avec Jaguar son premier groupe, elle va rapidement se forger une réputation de bête de scène, dans un registre qu’elle qualifie elle-même de "voodoo’n’roll". En 2015 sa rencontre avec le producteur et musicien Nicolas Dacunha alias Dakou va être déterminante, et l’envie impérieuse de revenir à ses racines congolaises va se préciser. Le résultat est une musique énergique et incandescente, reflet cinglant de notre époque : un genre d’Afropunk qui puise ses racines dans la musique africaine, le rock ou l’électro.
Tshegue c’est le surnom de Faty, mais c’est aussi et surtout, le nom qu’on donne aux gamins des rues à Kinshasa. Hypnotique et animal, entre chant tribal et transe techno, porté par les rythmes diaboliques de mister Dakou, Tshegue a publié "Survivor" un premier EP de quatre titres irrésistibles et sauvages, chantés soit en congolais, soit en anglais, avec un soupçon de mots inventés par la grande prêtresse Faty."
Brice Miclet | Les Inrocks
Survivor raconte entre les lignes le parcours d’une déracinée, les deux pieds plantés dans l’asphalt jungle, la tête tournée vers le terreau ancestral. Et ce qui suit suinte tout autant le bitume. Urbain, c’est certain, ce disque n’en témoigne pas moins d’un goût pour l’ambiguïté, échappant à la pesante loi des catégories prédéfinies.
À tout prendre on parlera de sons qui vont puiser au plus profond des musiques racines pour en tirer des tourneries qui vrillent, et retournent les clichés. Noir et blanc, in & out, arty et catchy, DIY et ghetto blaster, minimal et dense, solaire et sombre, brut mais sophistiqué, spirituel et sauvage, homme et femme, tout est possible, tout se mélange en une transe insensée, qui nous touche corps et âme. Boom !
© DR