Soirée Suds - Théâtre Antique

Magnifiquement restauré, d’une beauté et d’une acoustique exceptionnelles, le Théâtre Antique abrite 2000 places assises et un orchestra de 500 places pour danser sous la voûte étoilée, ou pour s’installer au plus près des artistes. Chaque Soirée Suds offre deux concerts sublimés par la magie des lieux… avec des formations musicales de renommée internationale, ou en découverte en France et en Europe.

En partenariat avec :

CNR 
Eiffage

MÉLISSA LAVEAUX . Haïti/CANADA / 60 min.

Jeudi 11 juillet à 21h30

Cette guitariste-compositrice-interprète laisse libre cours à son imaginaire pour revisiter le patrimoine musical de ses ancêtres haïtiens. Chants de lutte et de résistance, hymnes vaudous, airs populaires passés au voile de son timbre de velours reprennent vie au rythme d’une pop mystique injectée d’énergie rock et de salves afrobeat !
Avec Élise Blanchard (basse, clavier, choeurs) et Martin Wangermée (batterie).

Deuxième partie de soirée


Mélissa Laveaux est née à Montréal en 1985 de parents haïtiens fraîchement immigrés. Elle grandit à Ottawa, Ontario, dans un univers majoritairement anglophone, et doit tenter de s'intégrer à cet environnement, sans rien abandonner pour autant de sa culture d'origine, créole et francophone. Son père lui offre une guitare acoustique à 13 ans, puis sa culture musicale grandit, à commencer par l'univers musical créole (Martha Jean-Claude), la chanson française (Georges Brassens), la folk canadienne (Joni Mitchell), des figures afro-américaines (Nina Simone, Billie Holiday), ainsi que de nombreuses chanteuses ayant ouvert la voie et marqué la musique, comme Lhasa, Cesária Évora, Björk... En parallèle de son intérêt et son implication grandissante dans la musique, elle poursuit ses études, en "éthique et société" à l’Université d’Ottawa, où elle obtient son bachelor en juin 2008.
Après Camphor & Copper, un premier album autoproduit en 2006 et sorti en 2008 sur le label No Format!, elle tourne régulièrement au Canada (Festival international de Jazz de Montréal 2007, Sakifo Musik Festival 2009), en Europe (Festival du bout du monde 2008, Printemps de Bourges 2009) et au Japon. Son deuxième album, Dying is a Wild Night, paraît en 2013. Trois ans plus tard, c’est lors d’un voyage sur la terre natale de ses parents que mûrit son troisième album, Radyo Siwèl (No Format!, 2018). Cela faisait vingt ans qu’elle n’avait pas mis les pieds en Haïti, depuis les seules vacances passées sur l’île dans son enfance.
D’Haïti, elle ne connaît alors que les expressions créoles imagées que sa mère échange au téléphone avec ses tantes, lorsqu’elles se racontent les zins, les derniers potins. Les paroles de l’album sont exclusivement en créole, quand les deux précédents mélangeaient anglais et français. Piochant dans le folklore haïtien, colporté à l’origine par des orchestres ambulants et réactualisé lors des carnavals, elle a choisi des chants de résistance du début du xxe siècle, quand l’île était sous domination américaine, entre 1915 et 1934. Sombre période, qui vit la première République noire - celle qui s’était affranchie de l’esclavage et avait arraché son indépendance -, vivre les affres de la colonisation. L'artiste explique la signification du titre Radyo Siwèl dans un entretien à Vladimir Cagnolari ː "La cirouelle est une prune que l'on mange en Haïti. Et puis la radio, parce que c'est un très bon moyen de transmission."

© Romain Staropoli 

Fatoumata Diawara

DEUXIÈME PARTIE DE SOIRÉE

Fatoumata Diawara
Mali

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