Ai vist lo lop, lo rainard, la lèbre est une chanson d’origine incertaine, en provençal, datant vraisemblablement du XIIe siècle. Comme dans les fables de La Fontaine, les animaux dont il est question symbolisent des personnages de la vie réelle. Le loup serait le soldat, le renard, l’homme d’Église et le lièvre le percepteur d’impôts : trois représentants des pouvoirs tenus pour responsables de la misère du peuple. Dans les années 1970, avec le regain d’intérêt pour les musiques folk, cette chanson devient un classique. Le chanteur arlésien Jan-Mari Carlotti et son groupe Mont-Jòia, par exemple, en enregistre une version. À partir du XIXe siècle, avec la traduction française de nombreux chants populaires en langues régionales, Ai vist lo lop devient J’entends le loup, le renard et la belette, popularisée par le groupe Tri Yann. On la chante aussi au Québec, en Louisiane… Et même en Allemagne, où un groupe de métal en livre sa propre version, en 1998. Ça décoiffe !
Ai vist lo lop, lo rainard, la lèbreAi vist lo lop, lo rainard dancarTotei tres fasiàn lo torn de l’aubreAi vist lo lop, lo rainard, la lèbreTotei tres fasiàn lo torn de l'aubreFasiàn lo torn dau boisson folhatAqui triman tota l'annadaPèr se ganhar quauquei soùsRèn que dins una mesadaAi vist lo lop, lo rainard, la lèbreNos i fotèm tot pel cuolAi vist lo lèbre, lo rainard, lo lop
J’ai vu le loup, le renard, le lièvreJ’ai vu le loup, le renard danserTous les trois faisaient le tour de l’arbreJ’ai vu le loup, le renard, le lièvreTous les trois faisaient le tour de l’arbreFaisaient le tour du buisson feuilluIci on trime toute l’annéePour se gagner quelques sousEt rien que dans un moisJ’ai vu le loup, le renard, le lièvreIl ne nous reste rien du toutJ’ai vu le lièvre, le renard, le loup.
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