Chant séfarade, c’est à dire juifandalou, écrit en ladino, un mélange d’hébreu et de vieil espagnol, Morena me llaman fut vraisemblablement créé au Moyen-Âge, dans le Sud de l’espagne. À cette époque, en Andalousie, les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans vivaient en bonne entente. Ils partageaient leurs modes de vie, leurs arts, leurs musiques et leurs chants. Ce chant, en forme d’hymne contre le racisme a été, selon certains historiens, inspiré par un personnage du Cantique des Cantiques de la Bible. Son texte évoque une jeune femme surnommée la Brune, qui revendique son appartenance espagnole par sa naissance… Ses paroles restent toujours d’actualité ! Emmanuelle Bunel aime tellement cette chanson, qu’elle en a tiré le nom de sa compagnie, La Morena. Pour [Le Choeur Battant], le chant s’accompagne de simples percussions. Emmanuelle chante les deux premiers vers et les enfants les deux suivants… Et ainsi de suite ! Morena me llaman a été porté par de nombreux interprètes, parmi lesquels Arianna Savall, la fille de Jordi Savall et de la cantatrice Montserrat Figueras.
Morena me llamanYo blanca naciDe pasear galanaMi color perdiDizime galanaSi quieres venirLos velos tengo fuertesNo puedo venirMorena me llamaEl hijo del reyLe fils du roi m’appelle MorenaEt lui seul peut me faire reineSi otra vez me llamaMe vo yo con elTu peux toujours m’appelerMorenaLui il me fera reine
Ils m'appellent « la noire »Mais je suis née blancheA trop faire la belleJ'en ai perdu ma couleurAppelle-moi la belleSi tu veux de moiMais je me tiens sur mes gardesJe ne viendrai pasLe fils du roi m’appelle MorenaS'il m'appelle encoreJe m'en irai avec lui
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