Au chant, à la vielle à roue et au saz, la musique d’Éléonore Fourniau est le fruit de son imprégnation au sein des communautés kurdes et alévies. Elle s’en entretient avec Patrick Labesse, journaliste au Monde.
Issue d’une famille d’historiens spécialistes de l’Asie centrale, l’ouverture d’Éléonore Fourniau aux langues régionales date de la petite enfance, et se poursuit à l’adolescence à l’occasion d’un séjour de trois ans en Ouzbékistan. En 2010, elle prend un aller simple pour la Turquie, où sa passion pour l’étude des langues et des musiques locales (en particulier turques puis kurdes) voit le jour. En Turquie, elle fonde les groupes OKSIT et ESMAN en duo avec Mercan Erzincan. En 2016, elle partage la scène avec l’artiste Mikail Aslan, en tournée internationale. Sur son premier album Neynik (Alvas, avril 2024), elle réunit plus de 30 musicien·nes pour parcourir les répertoires musicaux d’Anatolie.