Découvrant ce texte dans "Canzionere italiano, anthologie de poésie populaire" de Paolo Pier Pasolini, Davide se plaît à imaginer la mélodie qu'aurait pu accompagner ce chant à la zampogna, la cornemuse qui résonnait sans doute alors dans le village aujourd'hui fantôme de Roghudi, au coeur des montagnes de l'Aspromonte. L'écoutant répéter à la guitare, un ancien se souvient soudain des paroles originelles en Greco di Calabra, l'ancien dialecte grec calabrais... C'est dans la langueur de cette après-midi arlésienne que Davide, immergé dans les vestiges d'un forum romain devenu le Museon Arlaten, musée témoin d'une culture provençale enracinée également dans l'Antiquité grecque, partage avec nous ce chant destiné à libérer la Melankholia, tristesse qui selon l'antique médecine des humeurs d'Hippocrate est aussi porteuse de génie créateur !