Il parut évident de faire entrer la féminité presque bestiale de ce duo catalan par l’entrée des taureaux, au sol alors encore parsemé de confettis doré d’une précédente course camarguaise. Au centre des majestueuses arènes d’Arles, les deux silhouettes écarlates - momentanément dépossédées des attributs électroniques de leur musique d’affranchies - s’ébattent en spirales harmoniques et visuelles. En entonnant un chant christique tout d’abord, qui s’entremêle avec un liturgie à l’enfant qui naît, l’instant crée un vortex symbolisant les puissances en jeu dans un tel lieu où, comme ici, la confrontation sanglante touche au sublime.