Sur une scène envahie par un instrumentarium impressionnant composé de lames de bambous venus d’Asie ou des régions tropicales d’Amérique, de marimbas, de percussions indonésiennes (angklungs et gender au son métallique), ou japonaises (taikos) quatre individus masqués s’avancent… Purs produits du Conservatoire passés par le Bamboo Orchestra de Marseille du maître Makoto Yabuki dont ils ont dévoyé l’héritage ascétique, ces parias resteront anonymes pour organiser leur trahison à coups de reverb’, de beats stroboscopiques et de musique électronique répétitive, dans la lignée d’un Steve Reich. Avec un sens aigu de la performance scénique et une parfaite maîtrise autant mélodique que rythmique, ils réussissent à transcender l’inquiétante étrangeté qu’ils produisent en une transe spirituelle dansante !