Au milieu des partitions et des pupitres abandonnés de la salle où il anime toute la semaine une master class, derrière l’imposant piano noir, le Maestro.
Puis derrière l’artiste, c’est l’homme que la caméra approche. Un homme qui au fil des notes et des mots, révèle sa part d’ombre et de lumière avec une pudeur aussi désarmante que sincère. Là, juste là, dans un clair-obscur recréé pour le tournage. Tandis que ses doigts défient avec agilité les noires et les blanches du clavier, une voix grave et profonde transperce la pénombre ambiante, offre sa bouche à la langue qui disparait et à l’Histoire passée. Et puis encore, là, juste derrière l’homme de cœur, l’ombre d’un enfant. Un enfant retenant ses larmes sur les histoires de son passé. La brèche du temps et de l’espace intimes se replie. Silence. Merci. Lumières. Shalom.