Les sourires et les regards que s’échangent Shadi & Zé Luis en disent long. Long sur le chemin que leurs instruments et leurs trajectoires personnelles ont parcouru pour se rencontrer. « Il existe une voix qui n’utilise pas les mots » semble souffler Rûmi, le mystique persan dont plus tôt Shadi scandait la sage poésie…
Au coeur du Museon Arlaten silencieux, après le concert, les silhouettes des bergers, vanniers et gardians immobiles semblent les écouter respectueusement accorder leur art de l’improvisation. Dans une douce lumière de soleil couchant sur les objets et la cabane de Camargue, le shouranguiz (emblématique de la musique classique iranienne) et l’ocean drum s’invitent mutuellement dans une cavalcade passionnée, une chevauchée poétique de rythmes et de sons lointains. Les vitrines frémissent et s’animent. Des chevaux prennent le galop. L’âme alors aussi se met en voyage…