À Arles, la nécropole des Alycamps aligne ses lourds tombeaux d’antan sous une canopée de pins qui grésille de cigales. Les Nord-londoniens de Stick in The Wheel, de noir vêtus, s’y avancent à pas feutrés, pour entonner deux petites chansons folk au minimalisme brut. Le regard de la chanteuse Nicola Kearey s’intensifie dès que résonnent les premiers arpèges à la guitare de Ian Carter, et tout invite au recueillement. Puis, sous les grands pins devant l’église St Honorat, halte ancestrale des Chemins de Compostelle, l’on retrouve furtivement quelques frappes de mains qui s’égrainent si souvent dans leur musique, marquant par là-même un magnifique clap final, cinématographique et musical.