L’empathie peut changer le monde, écrivait l’artiste new yorkaise Barbara Kruger sur les murs d’une station de métro... Les philosophes qui expliquent la crise écologique que notre ère de l’Anthropocène génère, par un déficit de sensibilité, un défaut d’altérité, ne disent pas autre chose.
Cette crise systémique nécessite donc, pour être comprise, de changer notre manière d’appréhender le monde, ou plutôt, de s’inspirer d’autres modèles culturels, de ces peuples qui n’ont jamais rompu le lien entre nature et culture, et dont la voix a été étouffée par la logique d’une mondialisation verticalisée. Car cette crise résulte d’une déconnexion, celle de l’humanité du reste du vivant, et nous ne pourrons en sortir qu’à condition de renouer avec le monde qui nous entoure, dans un rapport excluant toute hiérarchisation. Et pour nous aider à apprendre à l’écouter, quels meilleurs exemples que les musiques du monde, dont certaines puisent leur inspiration, leur genèse dans le chant des oiseaux, le bruit du vent, le son de l’univers...
En collaboration avec Actes Sud, en préfiguration au festival Agir pour le vivant.